Une carte postale du bonheur

Cristina de Amorim.
Née à Paris en 1977, fille d’immigrés portugais, Cristina est une amoureuse des mots et une dévoreuse de livres. Après avoir longtemps écrit en secret, elle décide d’ouvrir le « Blog de la Cristina sans h » en 2014. Elle y aborde notamment le grand dilemme de ses contemporaines : être femme ou mère, et y raconte également ses coups de coeur, les joies de la famille recomposée et la manière dont elle a retrouvé le chemin du bonheur. Elle publie aujourd’hui son premier récit, tiré d’une histoire vraie. Sans doute de la sienne.

« Mes parents étaient originaires de Melgaço, une petite ville du Alto Minho. J'y suis allée pendant tous mes étés pendant vingt ans et j’ai appris à lire et à écrire le portugais avec mon père qui me faisait lire A bola, alors que j'étais haute comme trois pommes. J'ai naturellement hérité de sa passion pour le foot : je suis une fervente adepte de ma sélection nationale !

A 15 ans, j'ai fait ma crise d'adolescence et j’ai souhaité vivre dans le pays de mes origines, où j'ai fini par faire mes études supérieures, à Porto ».

De retour en France depuis maintenant 15 ans, Cristina passe ses vacances au Portugal pratiquement tous les ans, ses parents ayant entre-temps pris leur retraite. Elle se dit une fan inconditionnelle de Mariza, de José Rodrigues dos Santos, dont elle dévore chaque livre et de Fernando Pessoa.

Une carte postale du bonheur
Une femme sous emprise

Juliette vit depuis neuf ans avec un mari qui ne la fait plus rêver.
Amoureuse de l’amour, elle le vit désormais par procuration en lisant Jane Austen et en élevant son petit garçon de cinq ans. Mais, à quinze jours de fêter son trentième anniversaire, Juliette suffoque et ne parvient plus à faire semblant. Elle décide de demander le divorce.

Quand son mari quitte le domicile familial, Juliette se retrouve plongée dans un état de fragilité et de confusion totale. Thomas débarque alors dans sa vie sans crier gare. Par ses attentions, ses cadeaux et sa présence parfois oppressante, il se rend rapidement indispensable. C’est le début d’une histoire d’amour qui ne va pas tarder à se transformer en une véritable descente aux enfers. En l’espace de quelques mois, Juliette se métamorphose pour devenir une personne qu’elle n’a jamais été : soumise, dépendante, à la recherche d’un physique qui n’est pas le sien. Thomas surveille non seulement son poids, mais aussi ses tenues, ses mails et le moindre de ses mouvements.

Ses amis ont beau l’exhorter à fuir cet homme qu’ils qualifient de pervers narcissique, Juliette ne veut rien entendre. Elle veut croire au bonheur et revient même sur sa décision de ne pas avoir d’autre enfant. À la naissance de son deuxième garçon, il lui faudra pourtant puiser dans ses dernières ressources pour ne pas sombrer définitivement et entamer un combat qui laissera des traces, indélébiles.