Le ministre de l'Environnement, João Matos Fernandes. Photo José Sena Goulão/Lusa. |
En octobre dernier, les habitants de Viseu ont dû être ravitaillés par camion-citerne. Photo Nuno André Ferreira/Lusa. |
Le Sud du pays et les régions frontalières sont toujours en sécheresse sévère, selon le ministre de l’Environnement, même si sur l’ensemble du pays la situation s’est améliorée. « En ce moment, aucun bassin hydrographique avec des territoires en sécheresse extrême, elle s’est réduite à zéro, mais il y en a encore en situation de sécheresse sévère », a déclaré João Matos Fernandes, à l’issue de la réunion de la Commission Permanente de Prévention, Surveillance et Accompagnement des Effets de la Sécheresse, à Lisbonne. Dans un entretien à l’agence Lusa, le ministre a ajouté que la sécheresse avait beaucoup régressé en comparaison avec la fin de l’année hydrologique et même par rapport au mois de novembre. Le phénomène de la sécheresse présente des caractéristiques très hétérogènes dans le pays. L’année hydrologique commence le 1er octobre, il s’agit d’une période de 12 mois comprise entre le début de deux saisons de pluie consécutives – automne et hiver. « Il existe un seul bassin hydrographique, en ce moment, qui a davantage d’eau que la moyenne. C’est celui du Mondego, où il y a eu précisément les plus grands problèmes avec la consommation humaine l'été dernier, parce que Fagilde – le barrage qui dessert Viseu – se trouve sur ce même bassin hydrographique », a ajouté João Matos Fernandes. Sur le plan de la contingence contre la sécheresse, le ministre de l’Environnement a assuré que toutes les mesures décidées sont mises en œuvres », depuis le nettoyage des fonds des barrages jusqu’aux liaisons à partir de l’Alqueva vers d’autres retenues d’eau. Dans un communiqué du 31 janvier dernier, l’Institut Portugais de la Mer et de l’Atmosphère (IPMA) a indiqué que décembre 2017, qualifié de sec, était le neuvième mois consécutif de l’année dont les valeurs de précipitation étaient en-dessous de la normale. « Ces sept dernières années, la valeur moyenne de la quantité de précipitation en décembre a toujours été inférieure à la normale, et durant les 17 dernières années à peine les mois de décembre 2002, 2009 et 2010 ont présenté des valeurs au-dessus de la moyenne », précise l’IPMA, qui ajoute qu’en décembre dernier la situation s’est légèrement améliorée dans tout le territoire et en particulier dans le Nord. « Fin décembre, 6 % du pays était en sécheresse extrême, 58 % en sévère, 29 % en modérée et 6 % en sécheresse faible », conclut l’institut. |