Pour le maire de Loulé, Vítor Aleixo, ci-dessus auprès de la statue de son grand-père, le poète António Aleixo, cette taxe se justifie parfaitement car il serait incompréhensible de faire payer aux seuls locaux l’entretien des infrastructures touristiques et culturelles, dont ils n’ont pas forcément l’usage. |
La municipalité de Loulé (Algarve), perçoit à partir d'aujourd'hui [01/11/2024] une taxe touristique qui, en haute saison, s'élèvera à deux euros, et s'attend à collecter environ 4,6 millions d'euros par an.
Le montant de la taxe imposée aux hôtes qui passent la nuit dans une unité touristique ou similaire dans la municipalité, âgés de 16 ans ou plus, jusqu'à un maximum de cinq nuits, est de deux euros par jour en haute saison (avril à octobre) et d'un euro en basse saison (novembre à mars), selon le règlement approuvé et publié dans le journal officiel. La municipalité s'attend à récolter environ 4,6 millions d'euros par an avec la nouvelle taxe, qu'elle investira dans « des infrastructures, des équipements et des services qui améliorent et garantissent la durabilité de l'activité touristique ». Le plus grand concelho de l'Algarve rejoint ainsi le groupe de municipalités de la région qui perçoivent une taxe pour les nuitées des touristes : Albufeira, Portimão, Lagoa, Vila Real de Santo António, Faro et Olhão ; ainsi que plusieurs autres grandes villes dans le pays, dont Lisbonne et Porto. Avec ce nouvel instrument, Loulé entend assurer le financement de « l'effort que la municipalité doit faire pour rester une destination touristique attrayante », selon le texte de la proposition faite en juin dernier. La municipalité de Loulé abrite plusieurs stations touristiques de renommée nationale et internationale, telles que Quinta do Lago, Valo do Lobo et Vilamoura, entre autres. Pour beaucoup d’exploitants d’Alojamento Local (les logements de particuliers loués aux touristes via des plateformes telles que Airbnb – très réglementés par l’Etat), ou l’industrie hôtelière, les touristes contribuent suffisamment par le seul fait d’y venir et de consommer et cette mesure est mesquine et injustifiée et rappelle les taxes moyenâgeuses dont on devait s’acquitter à l’entrée de villes. Mais pour le maire Vítor Aleixo, cette taxe se justifie par les dépenses et les investissements promus pour l’activité touristique, à savoir amélioration et préservation de l'environnement, la sauvegarde du patrimoine historique et culturel, les travaux d'aménagement du domaine public communal et privé dans les zones touristiques, divertissement culturel, sécurité et bénéfices générés par l'information et l'accompagnement des touristes, ou utilisateurs de services touristiques. La taxe sera payée par le voyageur au moment de la réservation, mais c’est l’établissement qui devra la verser à la mairie, alors que dans certains pays c’est le site de réservation qui la paie directement. |