Mémorial au navire São João. Photo António Pina/Lusa. |
Dans la baie de Port Edward, sur la côte sud du Kwazulu-Natal, à 160 km de Durban, reposent les vestiges du galion São João, depuis le 24 juillet 1552. "Encore de nos jours, 457 années après le naufrage, après des tempêtes ou des périodes de mer agitée, des restes de céramique de la cargaison du galion viennent jusqu'à la plage", raconte un habitant de Port Edward. Encore aujourd'hui, les autorités et les habitants commémorent, tous les ans, l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire tragico-maritime portugaise. Les autorités sud-africaines et portugaises, qui se sont rencontrées le 6 juillet à Port Edward, ont réitéré leur volonté commune de préserver et dignifier la mémoire des victimes du São João, à travers un nouveau projet : jumeler les villes de Port Edward et de Machico, à Madère. C'est dans ce but que le secrétaire régional des Recours Humains de Madère, Brazão de Castro, a rencontré à Port Edward la conseillère municipale de l'ANC, Annette Gamble et des représentants de l'office du tourisme de la côte sud du Kwazulu-Natal pour commémorer le galion portugais et évoquer le futur jumelage. Le galion São João est l'un des 20 navires portugais qui ont fait naufrage sur la côte sud-africaine, entre Port Edward et le Cap de Bonne Espérance, au cours du XIVe et du XVe siècles, selon les recherches du Centre d'Etudes Nautiques Portugaises, à Pretoria. Le São João, qui est parti de Cochin (Cochim en portugais, aujourd'hui Kochi) le 3 février 1552, a été surpris par une forte tempête alors qu'il s'approchait du Cap de Bonne Espérance. Au bout de dix jours, il s'est fracassé sur les rochers de l'actuel Port Edward, également connu sous le nom de St John en hommage au navire portugais. Les 500 survivants (200 Portugais et 300 esclaves) ont entrepris un épique voyage, à pied, le long de la côte, jusqu'au Mozambique. A peine un petit groupe d'une centaine de personnes finirait le voyage. |