Jeudi 12 avril, en fin de journée, la Direction Générale de la Succursale France a pris connaissance de la convocation d’une grève pour une période illimitée, soutenue par une partie des collaborateurs. Lundi 16 avril, conjointement avec la CGD Portugal, une réunion a été organisée avec les syndicats afin de comprendre les raisons ayant conduit à la convocation de cette grève. Note a été prise des questions présentées verbalement par les représentants syndicaux et une nouvelle réunion a été convenue d’un commun accord pour aujourd’hui, vendredi 20 avril, pour analyse des demandes et une éventuelle négociation. La CGD a ainsi fait preuve d’une disponibilité immédiate afin de se réunir, échanger, réfléchir et négocier dans le respect d’un calendrier prédéfini : les personnes à l’origine de la grève en cours n’ont pas répondu favorablement à cette disponibilité en maintenant leur appel à la grève, sans être toutefois en conditions de présenter un document reprenant, d’une manière claire et transparente, leurs revendications. Nonobstant, conformément à ce qui avait été convenu pour aujourd’hui, la Direction Générale de la Succursale France et les représentants de la CGD au Portugal étaient présents dans les locaux de la Succursale depuis 8h30. La CGD était prête à répondre aux questions présentées verbalement le lundi 16 avril et à élaborer un calendrier de dialogue. Dans le souci de promouvoir cet échange, la CGD a convoqué le 12 avril, pour aujourd’hui 20 avril, l’ensemble des syndicats représentatifs de l’entreprise. Les représentants syndicaux qui semblent avoir été à l’origine de la grève ne se sont pas présentés. Se sont présentés la CGT et la CFDT. Au cours de cette réunion, la Direction Générale a informé avoir reçu une lettre de la CGD dans laquelle apparait clairement comme un de ses objectifs le maintien de la Succursale France au sein du Groupe CGD, dans les termes ci-dessous détaillés. De surcroît, la CGD a informé qu’ont été approuvées les mesures relatives à des primes et promotions au mérite relatives à 2016 et 2017. Les parties présentes à la réunion ont manifesté leur intérêt à poursuivre le dialogue sur une base constructive et sans que les clients n’en soient inutilement affectés. La réunion a tourné court en raison de l’irruption de personnes ayant refusé de donner suite à l’invitation qui leur avait été faite. Sans faire abstraction de l’appréciation des incidents survenus, la CGD sera à nouveau disponible la semaine prochaine pour dialoguer avec ceux qui se présenteront de façon sincère. Face à cette situation, la Direction de la Succursale vient clarifier les points suivants : 1 - La CGD a toujours eu pour habitude constante et reconnue d’apprécier, sur la base de critères professionnels et objectifs, les questions concrètes relatives à la mission attribuée à toutes les parties prenantes à la CGD, parmi lesquelles figurent principalement les aspects relatifs aux collaborateurs de la CGD et à leurs conditions. Pour ce faire, il est fondamental : qu’une volonté sincère et une disponibilité existent pour une analyse conjointe ; que les parties prenantes mettent en œuvre les conditions de base minimales pour que chacune exprime et défende de manière rationnelle sa position ; éviter des prises de position extrémistes inutiles en faisant preuve d’une posture organisée et pondérée. 2 - La CGD a manifesté cette disponibilité tant dans son discours que dans ses actes. Elle a convoqué et s’est présentée afin de discuter avec tous les syndicats représentatifs de la Succursale. Ils constituent le premier relai d’expression des demandes des collaborateurs prévu par la réglementation, étant entendu qu’il existe un espace de dialogue et comme toujours la capacité pour améliorer les conditions de travail, à la fois techniques et commerciales, toujours dans l’optique d’un développement de l’activité au sein du Groupe CGD. La CGD a également pris bonne note des demandes présentées, avec une disponibilité pour donner suite à certaines d’entre elles, sans mettre en cause la rentabilité et la soutenabilité de la Succursale. Dans cette optique, tous les intervenants auraient dû apporter une contribution égale. 3 - S’agissant de sujets pertinents, incluant le maintien de la Succursale dans le périmètre d’activité du Groupe CGD, nous ne pouvons accepter des modèles de négociation ad-hoc cherchant à imposer plus d’une quinzaine d’interlocuteurs. Les conditions ne sont dès lors pas réunies pour donner suite à un cadre revendicatif qui engage ceux qui les formulent, qui n’est pas formalisé a minima et qui fixent des perspectives d’avenir. 4 - Une grève ne constitue pas une fin en soi. Il s’agit d’un droit impliquant une responsabilité. L’absence manifestée à la réunion de ce jour de la part de certains apparaît en contradiction avec les attentes découlant de l’appel inattendu à la grève et envoyé il y a une semaine. 5 - Quoiqu’il en soit, les motifs apparents ayant conduit à cet appel à la grève ont été à nouveau positivement clarifiés par la CGD. La CGD a formellement assuré à la Direction Générale de la Succursale qu’elle compte parmi ses objectifs le maintien de la Succursale dans la sphère du Groupe CGD. Cet objectif repose sur le compromis stratégique d’assurer les services à la communauté portugaise en France, et sur la rentabilité et la soutenabilité de l’activité. La CGD entend que cet objectif soit partagé par les collaborateurs de la Succursale, ses instances représentatives et que la meilleure manière d’assurer leur concrétisation passera par le développement de l’activité et le service à la clientèle. Il a également été transmis à la Direction Générale de la Succursale qu’il est de la conviction de la CGD que le gouvernement portugais appuiera cet objectif. Cette Direction Générale reconnaît qu’une grève est un moyen légal, mais également extrême, qui pénalise l’activité de la Succursale auprès de sa clientèle et affecte financièrement les collaborateurs. Tout en respectant les décisions légitimes des collaborateurs d’utiliser les outils légaux à leur disposition, il ne subsiste pas de doute sur la non existence d’une justification apparente de la grève en cours ; principalement face à ce qui a été à nouveau confirmé à travers la nouvelle clarification apportée par la CGD. Les réponses aux sujets récurrents pourront être trouvées dans le cadre des outils de dialogue habituels existant à la Succursale, qui n’ont pas été utilisés, et de surcroît épuisés. Finalement, il est de la connaissance de tous que la recapitalisation de la CGD, à hauteur de plus 4000 millions d’euros, a eu pour contrepartie une réduction de plus de 2200 collaborateurs et la fermeture de 200 agences au Portugal, sans que de telles réductions ne soient prévues en France. Face à ces circonstances, le sens de l’engagement de la Succursale à l’intérieur des objectifs du Groupe CGD devrait par conséquent se voir fondé sur la solidarité, et non l’indifférence. Paris, 20 avril 2018 Succursale de France de la Caixa Geral de Depósitos |